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Les galeries Daniel Templon et Nathalie Obadia présentent à partir du 1er décembre un ensemble d’œuvres de Jean-Marc Bustamante.

Ces expositions, dans deux espaces distincts, permettent de faire coexister une œuvre historique et d’autres récentes. Elles reflètent, une nouvelle fois, l'importance pour l'artiste de la croisée et de la mise en écho de différents médiums puisque sont exposés des sculptures, des photographies et des « Panoramas ». C'est un véritable parcours, une mise en expérience du regard, qui est ici souhaité par J.M. Bustamante. Cette même expérience a fait l’objet d’une précédente exposition, de grande envergure, à la Deichtorhallen de Hambourg au printemps dernier.

A la galerie Nathalie Obadia, une œuvre historique, jamais encore montrée en France, est exposée : « Continent n°V », 1993. Moquette en laine et plastique PVC composent cette sculpture. La partie en PVC est une figure atypique, sorte de territoire, de région, de géographie, posée sur la moquette en laine, non déroulée totalement et qui ouvre à un possible prolongement de la surface. Un "Panorama", grand plexiglas réalisé à partir de dessins abstraits sur papier, puis sérigraphié sur le support, est aussi exposé. Il se situe entre la gestuelle picturale, l'objet sculptural et l'instantané photographique.

A la galerie Daniel Templon, l’exposition se compose de photographies qui ont été prises l’été dernier lors d’un voyage que l’artiste a effectué au Japon. Ces images neutres, nettes du premier plan aux plus lointains, montrent des lieux indéfinis, entre ville et campagne, sorte de "no man's land" cher à l'artiste. Les photographies ont un format étonnamment longiligne (240 x 160 cm) et leur composition renoue une fois encore avec ses centres d'intérêt: sortir de l'identification du sujet, lieu situé entre le « fini-pas-fini », pas de privilège de point de vue, recherche de ce qui est permanent dans le paysage. Des sculptures sont également présentes, ce sont des tables en verre traversées par des bougies blanches ou colorées qui sont soit entières, soit découpées en strates et superposées les unes sur les autres. Comme dans certains "Panoramas" on remarque des trous qui laissent apparaîtrent l’espace environnant.

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Jean-Marc Bustamante