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Le musée des Beaux-Arts possédait deux œuvres de Max Schoendorff dont l’une acquise dès 1970. Grâce à la générosité de plusieurs donateurs – André Dubois, Françoise Dupuy-Michaud, Jean-Paul Jungo, Gilbert Monin – la collection du XXe siècle s’est enrichie d’un ensemble de dessins, de peintures et de lithographies. À l’occasion de ces donations, le musée invite à redécouvrir les travaux de cet artiste. Agrandir l'image Max Schoendorff, Florizel et Perdita, 1988 © Lyon, musée des Beaux-Arts

Max Schoendorff, né à Lyon en 1934, est issu d’une famille de cristalliers lorrains. Son père lui fait découvrir la langue et la culture germaniques. Après des études littéraires qui le conduisent au professorat, il renonce à son poste d’enseignant pour assister un de ses amis, l’homme de théâtre Roger Planchon. Puis il abandonne l’écriture au profit de la peinture. Dorénavant, il expose régulièrement, à Lyon notamment, d’abord à la galerie Folklore-Marcel Michaud, puis, à partir de 1966, à la galerie Verrière.

Au début des années 1960, c’est le théâtre qui l’accapare encore. Il est tour à tour décorateur, costumier, scénographe et metteur en scène. Dans les années 1970, il collabore, entre autres, avec le metteur en scène Jacques Rosner, travaille pour le T.N.P. de Villeurbanne, la Comédie-Française, les Opéras de Paris et de Lyon, ou encore le Schiller Theater de Berlin. Le cinéma est également une de ses passions : il est l’un des cofondateurs de la revue Premier Plan, du Congrès indépendant du cinéma international (C.I.C.I.), enfin décorateur pour Jean-Marie Straub et Danièle Huillet.

Schoendorff appartient à une génération profondément marquée par l’imaginaire surréaliste. Les écrivains Antonin Artaud et Georges Bataille, les peintres Max Ernst, André Masson et Hans Bellmer ont enrichi sa recherche. Mais sa peinture semble également nourrie par des maîtres anciens comme Greco, Rubens, ou Grünewald. Agrandir l'image Max Schoendorff, Les Convives, 1974 © Lyon, musée des Beaux-Arts Peintre, dessinateur et graveur, l’artiste compose de grandes scènes où se côtoient et s’enchevêtrent des formes organiques jusqu’à l’informe. Il invente et explore, conjuguant la netteté de détails jusqu’au microscopique, à la globalité de compositions complexes, en mouvement.

Plus peut-être qu’au surréalisme, l’œuvre de Schoendorff fait écho au romantisme et à ses problématiques de la vision parcellaire et d’une absorption critique et totale du spectateur. Cette tension entre regard fragmentaire et vision englobante rappelle celle que l’on peut ressentir face à l’écran de projection cinématographique.

À son activité de peintre, Max Schoendorff ajoute un engagement fort pour la diffusion de la peinture et des arts plastiques. À ce titre, il a joué un grand rôle dans la création en 1983 de la Maison des arts plastiques de Rhône-Alpes (M.A.P.R.A.). Il est surtout fondateur en 1978 à Lyon, puis en 1986 à Villeurbanne, de l’Union régionale pour le développement de la lithographie d’art (U.R.D.L.A.), aujourd’hui Centre international estampe & livre.

Max Schoendorff vit à Lyon où il poursuit sa recherche artistique et ses engagements militants.

Cet accrochage fait écho à l’exposition de l’œuvre gravé de Max Schoendorff Est-ce temps ? présentée à l’URDLA du 5 mars au 29 avril 2011.

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