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Seit einigen Jahren besteht ein bizarres Alltags-Genre jenseits der Kunstwelt: die Beschäftigung mit gefundenen Notizen anderer Menschen. Es sind gewitzte Jäger und Sammler, die Archive anlegen, sich in Internetforen austauschen und Zettelchen in Found-Magazines herausgeben, um dort ihre Trophäen mit anderen zu teilen. Ab und zu präsentieren sich diese Fundstücke auch als Kuriositätenkabinette den gewöhnlichen Lesern von Spiegel, Zeit und Süddeutscher. Viele dieser verloren gegangenen Privata befinden sich demnach noch in der öffentlichen Umlaufbahn.

Stefan Sandner ist keiner dieser Maniacs. Auf den ersten Blick erinnern seine Leinwände an monumentale Vergrößerungen solch winziger Zettelnachrichten, doch tatsächlich schließt sein künstlerisches Werk an Fragen des Ready-mades an. Er untersucht die Schrift als künstlerisches Mittel, so wie sie „quasi als Waffe gegen das abstrakte Bild der Moderne eingesetzt wurde“ (Martin Prinzhorn, 2006). Seine gefundenen Textteile sind von ihm erspäht, bevor sie verloren gingen. Er nimmt Fragmente, die in ihrer Einfachheit doppelt codiert sind, so dass man lange über sie nachsinnen kann. Eine einfache Landschaftsbeschreibung wie beispielsweise (...) with the golden light of the sunset on the outside and inside they shone pure silver (...) lässt einerseits die bezeichnete Natur vor unserem inneren Auge erstehen (und das viel intensiver als hätten wir es in einem Buch gelesen), und andererseits erschließt sich inhaltlich ein ganzer Diskurs - wenn man nur mit einem winzigen Zusatzwissen (z.B. dem Autorenname) ausgestattet ist. Das Wissen, dass die kleine unverfängliche Naturbeschreibung von Bronislaw Malinowski stammt, rückt die Landschaft in ein anderes Licht. Malinowski war nicht nur derjenige, der die Ethnographie in den 20er Jahren für ein breites Publikum durch einen Bestseller interessant machte, sondern er gilt auch als Vater der Feldforschung durch seine ausführlichen Sexualstudien in Melanesien. Vor diesem Hintergrund erscheint die kleine liebliche Naturbeschreibung verändert. Die Idee von Unberührtheit, die Verstörung, die ein europäischer Forscher bei Ureinwohnern auslösen kann und die Unumkehrbarkeit solcher Vorstöße liegen melancholisch eingebettet ebenfalls in diesem Textstück. Der Text wird von Sandner präsentiert wie ein Stück aus einem gedruckten Buch mit geweißten Stellen. Auch hier wird der Eingriff thematisiert, der wieder etwas ungeschehen machen soll, der Zustand der tabula rasa bleibt unerreicht.

Auch die anderen Werke der Ausstellung, die ihre Doppelbödigkeit allerdings nie über den Titel verraten, haben solche versteckten Lesevarianten und die Möglichkeit ganze Kosmen in ihnen zu entdecken. Schrift und kleines Gekritzeltes bekommen einen Eigenwert und es verwandelt sich für den Betrachter zu einem Konversationsstück par excellence.

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Depuis quelques années, il existe en-dehors du monde de l’art une pratique commune, pour le moins bizarre: la recherche de notices, ayant appartenu à d’autres gens. Des collectionneurs rusés, semblables à des chasseurs affûtés, constituent des archives, s’échangent des informations via des forums sur internet et publient leurs découvertes dans des Found-magazines. Parfois aussi ces trouvailles se présentent comme cabinets de curiosités aux lecteurs habituels de Der Spiegel, Die Zeit et Die Süddeutsche Zeitung. Beaucoup de ses notices perdues se trouvent alors dans l’espace public.

Stefan Sandner (né en 1968 à Vienne, Autriche) n’est pas l’un de ces maniaques. Ses peintures ressemblent au premier abord à des agrandissements monumentaux de petites notices griffonnées, mais en fait le travail artistique de Sandner questionne la notion de "ready-made". Il examine l’écriture en tant que moyen artistique, comment elle fut „introduite presque comme arme à l’encontre de l’image abstraite de la modernité“ (Martin Prinzhorn, 2006). Sandner capte avec minutie ces fragments de textes, avant qu’ils ne se perdent. Ces lignes de textes hyper simples sont en fait doublement codées, permettant que l’on s’y attarde longuement.

Ainsi une description banale de paysage comme (...) with the golden light of the sunset on the outside and inside they shone pure silver (...) fait d’une part apparaître visuellement le paysage devant nos yeux (et cela beaucoup plus intensément que si c’était lu dans un livre), d’autre part elle recèle tout un discours dès lors qu’on est doté d’une petite information supplémentaire (p.ex. le nom de l’auteur de la citation). Savoir que cette simple description de nature provient de Bronislaw Malinowski, la met sous un autre jour. Malinowski ne fut pas seulement celui qui, grâce à un best-seller dans les a. 1920, divulgua l’ethnographie à un grand public, mais il compte aussi comme le père de la recherche de terrain, notoriété due à l'étude des comportements sexuels en Mélanésie. Dans cette perspective, cette douce description de la nature s’en trouve modifiée. L’idée d’intouché, le trouble qu’un chercheur européen peut provoquer auprès d’indigènes et l’irréversibilité de telles intrusions se retrouvent également dans ce fragment de texte. Le texte est présenté par Sandner comme un fragment d’un livre imprimé avec des parties de texte qu’il a blanchies. Ici à nouveau se trouve thématisée la volonté d’un retour à la situation d’avant, l’état de tabula rasa reste inaccessible.

Les autres oeuvres de l’exposition ont aussi de tels sens de lecture cachés et offrent la possibilité de découvrir des univers entiers en elles. Ceci sans pourtant donner au titre le rôle du révélateur de leur double signification. Ecriture et griffonnage acquièrent une valeur intrinsèque et deviennent pour le spectateur un objet de conservation par excellence.

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Stefan Sandner