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Un arbre dans un paysage cadré à la manière d’un portrait (un rectangle horizontal légèrement étiré).

L’arbre est majestueux sans être spectaculaire ou singulier. Le sujet est maintenu à distance : une vision stable et ordonnée - un appareil sur pied, 8 millions de pixels pour le piqué. Afin de “travailler” chacune de ces images qui constituent un ensemble fragmenté, Basserode a mis au point un algorithme qui modifie la géométrie du sujet. Une énième version de l’art de la distorsion(Holbein, Kertesz ou Bury …) ? Non. Il s’agit, en fait, selon les mots de l’auteur de cerner des“espaces curieux”, de faire apparaître ces dimensions enroulées sur elles-mêmes qu’étudient certains physiciens avec lesquels il s’entretient. La déformation rend sensible la structure de l’espace dans laquelle elle s’opère. Le travail consiste aussi à construire des plans et des cadres visuels qui portent en eux leur propre dissolution et leur propre négation. Ces images sont apparentées aux toupies que l’artiste réalise.

Elles semblent découler d’un même “théorème” : ce qui semble immobile est en mouvement et ce qui paraît se mouvoir est au repos.

Le corollaire : l’arbre ne cache pas que la forêt… . Il est rare qu’une photographie réussisse concrètement et mentalement à troubler l’espace. Plus rare encore qu’une “beauté cadrée” laisse surgir l’indiscernable que le regard et la pensée pressentent. Mais, c’est bien le cas ici.

David Rosenberg.

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Basserode 
ou le theoreme de la toupie