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vernissage le vendredi 20 avril à partir de 18h30 à la criée

Latifa Laâbissi propose, pour ce projet Habiter, un solo dans un espace quotidien, ou plus précisément chez les habitants d'une ville. Pour ce, elle a mis en place un protocole. Après un repérage, une dérive, qui lui permet de choisir un quartier (sans s'arrêter sur des populations type), elle diffuse une petite annonce dans les journaux locaux et sur des panneaux prévus à cet effet dans quelques magasins : « Artiste chorégraphe recherche un habitant qui accepterait d'accueillir chez lui un projet de danse. La proposition est gratuite et nécessite 2 heures de disponibilité. Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter le 06 … »

Suite à une première rencontre téléphonique, lors de laquelle elle décrit son intention et sa manière de procéder, Latifa Laâbissi se rend chez l'hôte de sa danse. Après un échange et une visite de l'habitation, ils choisissent l'espace qui accueillera le corps de la chorégraphe (la salle à manger, un couloir,...). En ce temps, elle observe la manière qu'a son hôte d'ouvrir son intimité, sa « maison », son « chez lui » à un étranger et de lui céder un espace pour le recevoir. Sans rien changer à son agencement, elle s'attarde alors dans cet espace, l'investit, et laisse à son hôte le soin de décider d'assister ou non au déploiement de sa proposition.

Latifa Laâbissi est accompagnée de Sophie Laly et de Jocelyn Cottencin. Les films et les photographies réalisés constituent matière pour la suite du projet. Des séances de visionnage sont prévues chez certains des habitants, pour les regarder ensemble, c'est-à-dire une rencontre entre l'équipe artistique, les habitants et leurs invités, un moment commun et une conversation autour de cette expérience.

Pour Habiter à Rennes, Latifa Laâbissi invite Nadia Lauro à concevoir un espace pour la criée, qui deviendra un potentiel de fiction, un espace à habiter par le public. Latifa Laâbissi pense également ce projet avec des architectes et des théoriciens.

"I Hear Voices" de Nadia Lauro est une sorte de paysage en fourrure avec un environnement sonore, à investir durant toute la durée de l’exposition. C’est un espace immersif, entre « jardin mental » et« salle d’échauffement pour public », qui sera scénarisé de façon spécifique pour généner des manières de voir et d’être ensemble inédites.

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Latifa Laabissi, Habiter