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L'exposition, organisée par le MAGASIN, met en parallèle des oeuvres et des objets de la deuxième moitié du dix-huitième siècle issus de collections publiques et privées en Isère, et des oeuvres contemporaines des deux dernières décennies.

18/20 s'inscrit dans la série dite d'"expositions maquettes" initiées par le Magasin début 2004, dans le contexte particulier d'attente des travaux de rénovation de la verrière qui couvre le bâtiment. Conçues à partir des lieux où elles sont présentées, les "expositions maquettes" constituent en quelque sorte l'ébauche d'expositions qui pourraient être développées à une échelle plus grande et interrogent tout à la fois les formats de travail et leur contexte de présentation.

18/20 rassemble et confronte dans un même espace, des oeuvres et des objets de la fin des XVIIIe et XXe siècles. L'idée peut sembler curieuse d'autant que l'art contemporain est souvent décrié comme étant supposé sans racines; il viendrait de nulle part, il n'aurait pas de liens avec l'art ancien, il serait indifférent à l'égard du patrimoine! La réalité de l'art contemporain est autre et cette exposition devrait le démontrer.

18/20 la fin du dix-huitième siècle et aujourd'hui rend hommage à la ville de Grenoble, à son génie hérité de l'histoire qui permet à chacun de la définir dans ses réalités et dans ses mythes. Son histoire est en effet ancienne mais sa légende trouve ses racines dans la fin du XVIIIe siècle, à partir de la «Journée des Tuiles» (7 juin 1788) qui marque le début de la Révolution et la dissolution de la monarchie. Dans cette ville des bords de l'Isère où se sont peut-être croisés à la fin du siècle des Lumières, les ébénistes de la dynastie des Hache, Stendhal enfant ou Champollion, s'est ainsi «cristallisé» le désir d'un profond changement de la société française. Grenoble, tournée vers le futur, l'innovation et l'expérimentation, était née. Inventive sur le plan politique et social, elle le deviendra en matière scientifique, sportive et culturelle, en particulier pour l'art contemporain. Si la société dans laquelle nous vivons aujourd'hui trouve quelques unes de ses bases dans la fin d'un XVIIIe siècle révolutionnaire, l'art d'aujourd'hui a lui aussi quelques dettes à l'égard de cette période qui pose les premiers jalons de l'art moderne.

L'exposition 18/20 présentée dans l'ancien Musée de peinture (Bibliothèque du bâtiment de 1872 de Charles Auguste Questel), met en évidence quelques idées parmi les plus importantes de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, qui ont contribué à la naissance de l'ère moderne dont nous sommes plus ou moins les héritiers. Alors que la vision de l'homme et de la société de l'ancien régime, fortement imprégnée du fait religieux était figée, la société pré-révolutionnaire appelle en profondeur son opposé : une vision dynamique d'un monde qui se définit sans limites dans le temps et dans l'espace. Cette même société invente le cercle familial dans lequel prend place l'enfant, renforce la notion d'individu, d'intimité et du sentiment amoureux. La sphère privée débute son histoire et commence peu à peu sa contamination de la sphère publique.

Ces idées fortes sont développées dans des modules circulaires, projections au sol des occulus du plafond de la Bibliothèque et dans une des salles du Musée.

Cette exposition est organisée avec le concours du Département Histoire de l'art Université Pierre Mendes-France. Elle bénéficie du soutien de Charles Burger (Toiles de Jouy).

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18/20 la fin du XVIIIe siecle et aujourd´hui
à l´ancien Musée de peinture de Grenoble
Kurator: Yves Aupetitallot

Künstler: Olaf Breuning, Rineke Dijkstra, Jean-Baptiste Feret, Nan Goldin, Renée Green, Jean-Baptiste Greuze, Peter Halley, On Kawara, Thomas Ruff, Charles-Amedee-Philippe van Loo, Henk Visch